LE LISEUR DU 6h27


Jean-Paul DIDIERLAURENT

Le Liseur du 6h27


  - Pas de Bit-Lit ? Pas de thriller ? Pas de romance ?
Le Blog manipule le petit bouquin d'un air circonspect ne sachant dans quelle catégorie le classer, tandis que sa pote oscille entre vanne idiote, curiosité, et ... ben rien d'autre ha ha... Je les laisse balancer encore un peu pour jouir de leurs mines ( dubitative pour l'un, ahurie pour l'autre) avant de prendre la parole :
-  Rien de tout ceci mais une jolie découverte offerte par une amie amoureuse des mots et là, il y en a des mots ! De ceux qui personnifient les machines, les objet...
-   Objets avez-vous une âme ? Clame Le Blog poète à ses heures, sous l’Å“il effaré de sa pote
..........> ( Suivez la flèche)  
-  ... et animent,  continuai-je, les personnages de ce genre de sentiments qui les rendent odieux ou attachants. ( Ça vous étonnerait si je vous dis que La Rature a retrouvé sa binette  habituelle ? Celle de la reine des  cruches qui se demande si les mots peuvent réellement servir à tout ceci et si les objets ont une âme ? )... 
 Bon je ne vais pas vous faire le recensement des figures de style, et autres procédés d'écriture, qui truffent ce petit roman, juste me contenter de raconter cette jolie parenthèse que je viens de fermer...
-  Guylain mène une vie grise, a un boulot gris, mais un poisson rouge prénommé Rouget de Lisle ( ha ha vous avez pigé ? ), alors, pour teinter ses journées d'une touche de gris plus pastel, sur le chemin du travail, il  lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction de la Chose. Celle qu'il hait. celle qui les avale, les broie, les digère, car Guylain travaille dans une usine de recyclage. Ce curieux passe-temps va l'amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Il y a les deux sÅ“urs, Monique et Josette, qui l'invitent à venir lire ses rescapées dans leur maison de retraite, où les pensionnaires vont commencer à égayer sa vie morne  en suppositions, toutes plus loufoques les unes que les autres, sur ces bouts d'histoires décousues, son ami Yvon fou de théâtre qui ne sait s'exprimer qu'en alexandrins et Giuseppe, à qui la Chose a broyé les deux jambes, et qui va l'aider à mettre enfin de la couleur et du relief dans la platitude grisâtre de sa vie... Cette couleur a pour prénom Julie qui, un jour, à la bonne idée de  perdre sa clé USB sur  le strapontin du RER où il s'assoit tous les jours... Une clé USB qui raconte la vie de dame pipi dans un centre commercial. Celle  de  la jeune femme... Des anecdotes drôles qui  vont dérouler un fil d'Ariane, grâce auquel son ami Giuseppe, va réussir à le conduire vers  elle...
-   Verdict ?
-  Une parenthèse poétique avec des personnages hauts en couleurs, un  zeste de bonne humeur, beaucoup de tendresse, qui se lit d'un seul trait.
-  Mais ? Car il y a un Mais ! Je reconnais ta petite moue, ironise mon pote tandis que la sienne se jette sur son matos prête à distribuer ses G-A Ratures.
-  Le début... Un peu long à mon goût...
-   C'est à dire ?
-   Le conflit entre la machine et Guylain... même s'il est superbement illustré... Bref, j'ai un peu ramé...  Mais... je reste sur mon ressenti global ... Une jolie parenthèse à découvrir avant...
-   Avant ?
-   La prochaine parution de Fleuve Editions  que je viens de commencer.
- Une romance ? Couine La Rature pleine d'espoir et la bouche en cœur (quoique je dirais plutôt en cul de poule ) .
Bref, cette fois c'est moi qui oscille entre un : et si je le lui laissais croire, histoire de me marrer devant sa tête le moment venu...( ben quoi ?! Elle m'énerve avec ses vannes à deux balles et son romantisme à deux sous !) ou  lui assener le coup de grâce en lui pourrissant les jours à venir en lui disant ce que c'est ...
Ben je ne le vous dirai pas à vous non plus ... je décide là, tout de suite, que c'est une...


A bientôt !

2 commentaires

  1. J'ai apprécié ce roman, sans plus. J'ai regretté la scission du texte qui laisse penser à un enchaînement de nouvelles. A l'inverse de toi, j'ai adoré la première partie avec cette colossale machine !

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    1. Bonjour Corentine,
      ça fait plaisir d'avoir des commentaires et connaître le ressenti d'autres lectrices, merci pour le tien.J'ai hésité à lui donner le qualifier de roman car je l'ai plutôt assimilé à une longue nouvelle. Pour la machine , il est vrai que la personnification est époustouflante mais un peu longue à mon goût. J'espère que les visiteurs et visiteuses apprécieront l'utilité de ton commentaire. A bientôt j'espère . Cdlt.

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