Brrrr.... Couvrez-vous.... Voici venus les...
- A ton sourire, je ne peux que penser que le voyage t'a plu.
- Tu penses bien, Le Blog ! Un régal ! Jetai-je dans un jet de buée glaciaire. Le temps d'enlever ma Parka, mes moufles, mes bottes fourrées et je te raconte. En attendant, prépare-moi un bon café brûlant.
- Tu ne préfères pas un thé ?
- Non. Je n'aime pas l'eau chaude, même délicatement aromatisée.
Mon pote, grand buveur de Darjeeling devant l'Eternel, hausse les épaules, retint une remarque acerbe, et s'en va faire crachoter la cafetière.
- Alors ? Interrogea-t-il, quelques instants plus tard,en me tendant un breuvage odorant.
Comme quoi la curiosité... Mais à peine arrivée, je repars... L'envie de re- pelleter les nuages, comme dirait Danglard ou Violette. C'est qu'elle n'aimait pas ça la fliquette... Pelleter les nuages ! Et Les autres de la troupe non plus...A part , peut-être, l'autre basque... Moi, par contre J'ADORE ! Bon... Reviens ma fille... Tu es en train de te prendre pour Jean-Baptiste ! C'est que la Varga... elle est forte ! En quelques lignes... Et plouf ! Vous voilà lieutenant accroché aux basques d' Adamsberg le basque !
- Alors ? réitère mon pote inquiet de ma prunelle absente.
Je sursaute, m'extirpe à contrecoeur de mon bouquin, redeviens la Plume... Enfin...Presque !
_ L'Islande... Il y gèle. Il y a du brouillard et un monstre à l'affût qui attend les voyageurs imprudents s'aventurant sur son îlot.
- Et ?
- J'y ai rencontré un vieux sage.
- Et ?
- Puis, j'ai mis une perruque poudrée et m'en suis allée écouter les discours enflammés de Robespierre.
- Et ?
- Il y a Marc. J'aime bien Marc, moi.
- Qui est Marc ?
- Le sanglier à la hure de soie qui protège Céleste.
Un silence perplexe. Je lève le regard, rencontre celui du Blog... Faut qu'elle se réchauffe, semble-t-il dire. C'est qu'il fait froid en Islande... ça a dû lui geler un peu les méninges...
- Ben quoi ? Que je demande en lui tendant ma tasse pour qu'il la remplisse à nouveau. Tu connais Adamsberg ! Et vas-y que ça s'emmêle, que ça se ré-emmêle... Que je te parte en Islande ! Que je revienne écouter Robespierre. Quel rapport, que je me demande, y a-t-il entre le révolutionnaire, mort il y a plus de deux cents ans, et ce groupe de voyageurs, dont deux membres ont disparu dans le brouillard glacé de l' îlot maudit, il y a dix ans de cela ! Quel rapport tout cela entretient-il avec cette flopée de victimes assassinées dont le seul lien est un signe étrange... Une guillotine au double tranchant ? Bref, tu connais Fred Varga ! Jusqu'à la dernière page, on suspecte tout le monde à la queue leu leu... Et je te dis pas quand ça le gratte notre commissaire ! Quand ça gratte , faut aller chercher pourquoi ça gratte Hombre ! en rajoute Lucio... Bon, je laisse un peu la parole à Adamsberg, au moment où tout cette pelote d'algue s'entortille , terminai-je...Histoire que tu te mettes dans le bain...
- Alors ? Interrogea-t-il, quelques instants plus tard,en me tendant un breuvage odorant.
Comme quoi la curiosité... Mais à peine arrivée, je repars... L'envie de re- pelleter les nuages, comme dirait Danglard ou Violette. C'est qu'elle n'aimait pas ça la fliquette... Pelleter les nuages ! Et Les autres de la troupe non plus...A part , peut-être, l'autre basque... Moi, par contre J'ADORE ! Bon... Reviens ma fille... Tu es en train de te prendre pour Jean-Baptiste ! C'est que la Varga... elle est forte ! En quelques lignes... Et plouf ! Vous voilà lieutenant accroché aux basques d' Adamsberg le basque !
- Alors ? réitère mon pote inquiet de ma prunelle absente.
Je sursaute, m'extirpe à contrecoeur de mon bouquin, redeviens la Plume... Enfin...Presque !
_ L'Islande... Il y gèle. Il y a du brouillard et un monstre à l'affût qui attend les voyageurs imprudents s'aventurant sur son îlot.
- Et ?
- J'y ai rencontré un vieux sage.
- Et ?
- Puis, j'ai mis une perruque poudrée et m'en suis allée écouter les discours enflammés de Robespierre.
- Et ?
- Il y a Marc. J'aime bien Marc, moi.
- Qui est Marc ?
- Le sanglier à la hure de soie qui protège Céleste.
Un silence perplexe. Je lève le regard, rencontre celui du Blog... Faut qu'elle se réchauffe, semble-t-il dire. C'est qu'il fait froid en Islande... ça a dû lui geler un peu les méninges...
- Ben quoi ? Que je demande en lui tendant ma tasse pour qu'il la remplisse à nouveau. Tu connais Adamsberg ! Et vas-y que ça s'emmêle, que ça se ré-emmêle... Que je te parte en Islande ! Que je revienne écouter Robespierre. Quel rapport, que je me demande, y a-t-il entre le révolutionnaire, mort il y a plus de deux cents ans, et ce groupe de voyageurs, dont deux membres ont disparu dans le brouillard glacé de l' îlot maudit, il y a dix ans de cela ! Quel rapport tout cela entretient-il avec cette flopée de victimes assassinées dont le seul lien est un signe étrange... Une guillotine au double tranchant ? Bref, tu connais Fred Varga ! Jusqu'à la dernière page, on suspecte tout le monde à la queue leu leu... Et je te dis pas quand ça le gratte notre commissaire ! Quand ça gratte , faut aller chercher pourquoi ça gratte Hombre ! en rajoute Lucio... Bon, je laisse un peu la parole à Adamsberg, au moment où tout cette pelote d'algue s'entortille , terminai-je...Histoire que tu te mettes dans le bain...
« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment. — La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ? Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques ? »
Je me tais. Un peu étourdie. Sans doute le décalage horaire. En face de moi, Le Blog hausse un sourcil, grommelle un : Je n'ai rien compris à ton charabia La Plume ! Tu sautes du coq à l'âne ! Tout en se servant, sans s'en rendre compte, une tasse de café. Je souris...
- On ne comprend jamais Adamsberg... On pellette les nuages avec lui, et on se régale du style inimitable, truculent , jouissif de Fred Varga. Y a rien d'autre à faire Le Blog... Qu'attendre le prochain Adamsberg... avec IMPATIENCE !
Date de parution : Mars 2015
Editions Flammarion
497 pages.
A bientôt...
Je me tais. Un peu étourdie. Sans doute le décalage horaire. En face de moi, Le Blog hausse un sourcil, grommelle un : Je n'ai rien compris à ton charabia La Plume ! Tu sautes du coq à l'âne ! Tout en se servant, sans s'en rendre compte, une tasse de café. Je souris...
- On ne comprend jamais Adamsberg... On pellette les nuages avec lui, et on se régale du style inimitable, truculent , jouissif de Fred Varga. Y a rien d'autre à faire Le Blog... Qu'attendre le prochain Adamsberg... avec IMPATIENCE !
BON C'EST VRAI QUE MOI...
Date de parution : Mars 2015
Editions Flammarion
497 pages.
A bientôt...
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