QUE SONNE L' HEURE


QUE SONNE L  HEURE 

PETER JAMES

IL FAUT PARFOIS ATTENDRE TOUTE UNE VIE POUR ASSOUVIR SA VENGEANCE...

Traduit par Raphaëlle DEDOURGE
                                                            480 pages.

-   Quid de ce Peter James ? 
Le Blog hausse un sourcil interrogateur ( Le gauche) , La Rature glousse. Excitée  comme une pintade au souvenir du précédent. C'est vrai que  Pour l'Eternité ( chronique mai 2016) elle en avait dégouliné de l'encre rouge... Quel coup de gueule ce bouquin ! J'en ai rarement lu d'aussi bâclé ! Aussi...
-  J'avoue que j'ai hésité à sonner l'heure, que je reprends ( Tiens ! V'la t'y pas que je me mets à jacter comme la pote à mon pote ! Va falloir que je me remette au Latin , moi ! )... Et puis je me suis dite que tout le monde avait droit à une seconde chance. Alors,  lorsque mon Club des Ambassadeurs nous a proposé celui-ci, j'ai décidé  de suivre  Roy Grace dans cette  enquête, histoire de confirmer ou infirmer mon sentiment.
-  Et ?
-  T'as sonné le gong, hein dis ? halète  La Rature, bavant d'impatience. Allez ! Vas-y ! bavasse-nous le résumé, concède-t-elle, sous les deux sourcils levés de son pote cette fois-ci.
Je soupire. Reste zen La Plume, semble me supplier Le Blog... reprends :
- Un cambriolage qui tourne mal. Une vieille dame torturée qui décède. Des œuvres d'art et antiquités d'une valeur de plus de dix millions disparaissent mais, surtout, une montre cassée. Une Patek Philippe  inestimable. D'une part, par sa rareté. Mais surtout par le souvenir qu'elle incarne. Celui de blessures que le temps n'efface pas... Jusqu'à ce Que sonne l'heure... Celle de Gavin Daly, l'enfant de Brooklyn devenu richissime et qui a juré, sur le bateau, qui l'amène en Irlande, de retrouver son père... Alors ? Quid de ce roman  ?
-  Quid ? Demande La Rature perdue. Je croyais que le titre était Que sonne l'heure ?
-   Un adverbe latin. On l'utilise pour interroger. Ici, on le traduirait par Que dire de, que penser de...
-  HAhhhh ! ( Interjection introduisant une phrase exclamative, mais là... c'est trop demander à La Rature... On en restera donc à Ha... )
-   Alors ? La sauve Le Blog magnanime.
-  J'avoue avoir été agréablement surprise... 
Et bing ! autre onomatopée... La rature en hoquette, Le Blog se fend d'un sourire )
-  Sniff, ( Toujours onomatopée. Celle-ci exprime le dédain), sniffe dédaigneusement La Rature.
- ...  L'enquête est rondement menée. Pas de digressions interminables et sans intérêt sur la vie privée des collaborateurs cette fois-ci, ni sur celle de Grace, si ce n'est ce qu'il faut pour l'un des  méchants qui veut se venger sur son fils. Mais ce méchant est impliqué dans l'affaire donc... on pardonne. On y retrouve malgré tout l'ex femme qui confirme qu'elle est disjonctée...
-  Aaarghh ! (onoma... Oui, oui, je sais, ), triomphe  La Rature en trempant sa plumette dans l'encrier... Je le savais ! Je le savais...  
- ... Mais j'en conclus que son apparition sporadique névrosée ( idem in  Pour l'Eternité ) va à un moment donné - dans un X roman - bouleverser la nouvelle vie de Grace.  Voire en être le sujet... Qui sait ?  Quant au style, nous pouvons le qualifier de fluide. Les événements s'enchaînent assez rapidement. Le suspense est au rendez-vous... jusqu'à l'épilogue ! Les chapitres courts, ce que j'apprécie dans la mesure où l'on peut s'arrêter aisément. Quant au titre, j'y ai décelé une double signification... L'heure de la vengeance, oui... mais l'heure à laquelle la Patek Philippe s'est arrêtée, n'en détient-elle pas une aussi ?  Ai-je raison ? Je  laisse aux lecteurs le soin d'y réfléchir ou... de le découvrir. 
-  En attendant ? 
-   En attendant ? Ta pote La Plume m'a dérangée pour rien ! S'offusque sa pote à lui.
-  En attendant ...
-   Ca fait une triple attente, glousse La Rature.
-   Je dirais une anaphore, sourit Le Blog.
-  Un substantif. Une figure de style consistant à commencer des vers, des phrases, par le même mot, complètai-je.
-   Et bla et bla et bla, onomopète La Rature vexée...
_   Bref,  les amateurs de polars et les fans de Roy Grace ne perdrons pas leur temps, sourit Le Blog, assez fier de son trait d'esprit.
- Tout comme, cette fois-ci, je ne sonnerai pas le glas  de  ce roman parfait pour la plage.
-   Amen ! conclut La Rature... 

Comme quoi...finalement... les leçons de latin...




A bientôt...



Aucun commentaire