LES SALES GOSSES




 Les sales gosses par Ménétrier McGrath

LES SALES GOSSES
 CHARLYE MENETRIER McGRATH

FLEUVE EDITIONS
Prix 17,90 euros
Paru le 9 mai 2019
 264 pages 

 AVIS Plume & Ratures****.



-  Les Sales Gosses ?  Une histoire de sales mômes ? Demande Le Clan d'un air surpris.
Le Blog me jette un coup d'oeil interrogateur. La Rature... Ben... Elle baille...
-   On pourrait le penser...
-   Toutefois le napperon sur la couverture, ça ne fait pas vraiment ados ! Me coupe La bailleuse qui, finalement, ne regardait pas vraiment les corneilles...  Je te parie mon pote que c'est une storia ( Les vacances approchent, elle vise l'Italie mais...s sans nous... ahahah ) de vieux schnocks !
-  Tsss Tsss La Rature ! Râle son pote.
-  Nous, on aimerait bien savoir pourquoi ces vieux sont des sales gosses, intervient Le Clan mi réprobateur, mi curieux... Ben c'est vrai quoi ? Ça peut être marrant un vieux ! 
-   Moi mon grand- pere, commence l'un d'eux...
-  On s'en fout de ton ancêtre ! L'interrompt La Rature. Allez va-y mâche ta bouillie, râle La Rature en se retournant vers moi, tandis que son pote s'étrangle et que moi, La Plume, je souris ( pas d'une sourire édenté... Non... mais de mon plus ravissant  rictus...) , avant de reprendre :
-   C'est vrai qu'au début , on pense qu'il s'agit des enfants de Jeanne mais on  comprends très vite que c'est la joyeuse bande de délurés qui l'est... En effet,  Jeanne, quatre vingts printemps...
-   Et autant d'hiver, ricane celle dont le nom commence par un R...
- ... a été placée en maison de retraite par ses enfants. Et le pire, c'est que chacun se renvoie la balle pour déterminer qui a été à l'initiative de cette mascarade. Car mascarade c'est ! Elle a beau avoir bientôt 81 ans, une ribambelle de petits-enfants et des tonnes de carnets noircis au fil du temps - preuves de son très long passage sur Terre - elle est en pleine forme et décide de le faire savoir en savourant sa vengeance...  Son plan : simuler la démence et les rendre tous dingues. Sauf que, ce lieu dans lequel elle ne voyait qu'hostilité va lui révéler bien des surprises...
-  Y serait temps ! Parce que du temps... Elle n'en a plus beaucoup ta Jeanne, rugit le Joe Black qui va à la rencontre  des ratures. 
Regard courroucé du Clan. Désespéré du Blog. Je hausse les épaules... Le soleil et là... enfin ! ( Bon...La chaleur aussi et les algues dans la piscine n'en parlons pas... !)... Donc, je poursuis, genre sourde comme u pot... :
-  Entrée en douce dans le bureau du directeur de la résidence de retraite, afin de chercher son  dossier pour confondre ses sales enfants, elle va être sauvée in extremis du retour du directeur,  par l'un des résidents et n'aura comme possibilité, pour renverser la situation, que de l'embrasser...
-   Beurk ! Grimace l'autre R.
-  Comme c'est mignon, s'extasie Le Clan.
-  Ah! Se contente Le Blog.
-  Le deal en remerciement... Rejoindre la bande d’hurluberlus de la résidence qui n'ont pas cru une seconde à sa sénilité. Elle va accepter. Tout d'abord, en prenant part sur la pointe des pieds, puis avec une ardeur qu'on ne lui connaissait pas, aux rendez-vous mensuels de cette clique de pensionnaires plus agités qu'une colonie de vacances. Et Jeanne, peu à peu,  va réveiller des pans de sa personnalité qu'elle pensait à jamais enfouis : la curiosité, l'espoir... et surtout : l'audace au  jeu des regrets, de l'avant-dernier vendredi du mois :  " Rien n'est jamais perdu".
-  Ça à l'air sympa, sourit Le Clan.
- Un petit roman hors des sentiers battus, fait remarquer Le Blog.
- Pfff ! Renifle La Rature qui n'a rien à dire... Et à écrire...
- Oui. Il fait la part belle à une génération devenue inutile aux yeux de la société actuelle. Des seniors juste bons à   attendre leur dernière heure. Or, c'est une bande  d'octogénaires délurés qui prend le temps qui lui reste à vivre à bras le corps. Ils nous clameront haut et fort,  que le temps n'est plus aux regrets , d'ailleurs ceux-là ils vont s'en occuper... Non ! Le temps est aux plaisirs. Tous les plaisirs, ne vous en déplaise ! Et les choix ! Ceux qu'ils se sont refusés pour se fondre dans le moule d'une société moralisatrice, d'une vie familiale... Bref, un petit roman drolatique, pétillant d'humour tendre. 
-  Une histoire pleine de fraîcheur sur un sujet   délicat, fait remarquer Le Blog, tandis que sa pote baille ... aux corneilles qui sont revenues se percher sur son matos...
-  Et  qui pointe du doigts, une société qui refuse de vieillir et cachent ceux qu'ils deviendront un jour, dans des résidences ou maisons de retraite parce que l'on ne sait pas quoi en faire, grimace Le Clan.
-   Une société qui n'a  plus de  temps à leur consacrer, ni l'envie de les écouter. Ce qui donne l' histoire de révolte tendre de ces octogénaires qui ont encore plein de choses à dire, à vivre, et désirent bien les vivre cette fois -ci... Avec pour crédo ... Au diable les conventions qui nous ont pourri la vie, vive la Vie !   
-  Et pas de... ? Jette La Rature d'une voix traînante provoquant l'envol de quelques corneilles.
-  Oh! Une petite chose ... Toute petite ! Si petite qu'elle ne mérite aucune trace rougeâtre sur un parchemin... l'épilogue ne me semblait pas nécessaire.
Regards conjoints, agrémentés de sourcils levés du Clan et du Blog... Babines dédaigneuses  de l'autre...
-   Après avoir passé du temps avec la bande infernale ,  je serais restée sur cette note optimiste puisque c'est l'idée directrice du roman. Mais il n'en reste pas moins, un agréable moment de lecture rafraîchissante le sourire aux lèvres.
Et qui c'est qui à le dernier mot aujourd'hui ?

A Bientôt ...


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