LES VOYAGEURS DE L' AUBE

 
LES VOYAGEURS DE L' AUBE

Henri GOUGAUD

Entre conte philosophique et roman d'initiation

-   Je viens de le terminer La Plume et j'avoue...
-   Qu'après La Carrière du mal"  ça fait un bien plus que fou. 
-   Que oui ! Ce petit récit d' Henri Gougaud est un pur joyau de philosophie poétique.
-   Tu te souviens des Sept plumes de l'aigle et du Secret de l'aigle ?
-   Tu parles de ces romans nés d'une rencontre, à la terrasse d'un café parisien, avec ce chaman ? 
-   Oui.  Ces récits chamaniques ont changé ma perception du monde qui nous entoure. Je te raconterai un jour l'histoire de la pierre que j'avais ramenée de Corse...
-   Ouais, un de ces quatre ! grogne La Rature (ben oui ! va falloir faire avec maintenant...) En attendant... ?
-  En attendant tu gardes ton matériel au chaud...va y avoir un nouveau Peter James dans peu de temps, calme Le Blog, à  sa pote qui à l'air de vouloir en découdre. 
-  Ah ouais ? Le mec de Pour l'Eternité ? halète La Rature toutes babines vermillonnes retroussées au souvenir du festival de ses G-A Ratures.
Je soupire. décidément, le vocabulaire de Vampirella semble rester ce qu'il est. Va falloir faire avec...ou lui donner des cours accélérés de latin. Bon, reprenons :
-  Avec Les Voyageurs de l'aube nous partons pour un autre périple mais tout aussi mystique. Cette fois-ci, nous laissons l'Amérique du Sud, son chaman, pour partir au cœur du désert égyptien à la  rencontre de  Nathan, un vieux Copte qui attend la mort avec sérénité... 
-  Ça commence bien ! moque La Rature. ( je décide de l'ignorer, faites comme moi ! )
-  ... Quand vont faire halte chez lui, quatre personnages en attente de poursuivre leur chemin à bord d'une caravane venant de Samarcande. Ils arrivent de Bagdad, d'Ispahan, de Constantinople, de Jérusalem. Et, durant dix jours, Adour, l'ancien joueur de luth arménien, Hilarion, le moine-soldat grec, Zahra, la prostituée,qui attend la naissance de son enfant, et Madjid, le serviteur en fuite, vont tour à tour raconter leur histoire et leurs tribulations...
-  Des  récits de terreur, de drames, m'interrompt Le Blog au souvenir de sa lecture...
- Et v'là que ça continue ! Tu parles de philosophie poétique, ricane sa pote.
- ... Mais aussi de joies et d'espoirs. Au fil de ces quatre personnage, auxquels vont venir se joindre Kabir, l'aveugle, et le père de Fahima, l'auteur, tel un troubadour occitan d'antan,  nous narre avec poésie notre  condition humaine. Un récit entre conte philosophique et roman d'initiation, servi par une plume au phrasé délicat, un conte pétri de  profondeur et de sagesse. Une maîtrise des mots talentueuse  qui nous amène à réfléchir sur nous, sur les autres. Sur la vie, l'amour, la mort, la fraternité, les croisées de chemin. Bref 295 pages qu'on lit comme l'on rêve. Et si vous me permettez j'aimerais vous offrir ces quelques lignes  pour vous en donner le goût d'en découvrir plus... 
"Les hommes partent au loin chercher je ne sais quoi, conquérir Dieu, faire la guerre. Et nous, qu'attendons-nous, là, comme des mendiantes? Tu le sais? Moi, je sais. Un amant chaud comme un manteau, un gaillard, un roc, un amour. Et certes, nous savons nous battre. Mais nos batailles à nous ne sont pas pour l'honneur, ni pour le roi d'ici, ni pour celui du Ciel, elles sont pour préserver le feu, le feu d'espoir, là, dans le creux. S'il s'éteint, nous mourons aussi."
-   Et les personnages ? Vont la prendre cette caravane ? Couine La Rature l' œil soudain mélancolique.
-   Chacun à sa manière... Souffle Le Blog... Chacun à sa manière... 


A bientôt...


Des visites du second trimestre
Sur le podium...

1 -  Le principe de parcimonie. Mallock
2-  TIC TAC Glucose & Clorophylle. Didier Noël
3 - La voie occulte (extrait) Rosemary Villani-Ameri



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