Des types comme nous
ROMAN STRAJNIC
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FLEUVE EDITIONS
Prix 16,90 euros
Paru le 25 avril 2019
208 pages
Avis **...
- Aïe Aïe Aïe ! Chantonna Le Clan.
- Ouille ! Grimaça Le Blog.
- Oh punaise de punaiserie ! S'étouffa La Rature, excitée.
- Deux étoiles ?! C'est ...
- Un coup de gueule ! Confirma Le Blog au Clan.
- Ça va être sanglant ! Se délecta La Rature, en déversant son sac à Grammy-Awards Ratures, qui tinta joyeusement sur la table.
- A ce point ? Interrogea Le Clan, en se retournant vers moi.
Je haussai l'arc délicat de mes sourcils, poussait un léger soupir résigné et hochai la tête.
- A ce point, confirmai-je.
- Tu en es certaine ? Tenta Le Clan. Il n'y a rien à sauver ?
- Que dalle ! Brailla La Rature, les babines retrousées. Autant vous dire que là ! Eh bien là ! Je vais me le grammy-awarder grave !
Regard consterné du Clan. Impuissant du Blog. Carnassier de La Rature. Circonspect des Lecteurs...
- En fait...Pas grand chose ! Juste ... Une broutille... Je commence par elle.
- Ouais ! vas-y ! Qu'on en finisse ! Grogna l'Hannibal Lecter des étoiles, lissant amoureusement sa plume d'oie.
- Commence déjà par faire un topo avant de débiter le bouquin en tranches, intervient Le Blog, tandis que Le Clan retient son souffle, sous l’œil curieux des lecteurs.
- Ben, je vous la ferai brève car en fait...
- C'est une Brève ! Et pas de comptoir, ricana La Rature.
- L'intrigue se résume à ...
- Pas grand chose, sinon rien !
- Tu exagères La Rature ! S'offusqua Le Clan.
- Ben quoi ! Deux étoiles ! Autant dire... Deux étoiles pour l'encre, le papier et le temps à... Rien écrire ! Gloussa t-elle.
Bon... Ok ! Je n'irai pas jusqu'à lui dire qu'elle a raison... Mais...
- Allez ! On abrège ! On coupe ! On tranche ! On chronique ! ( Tiens, tiens ? Le Blog se la jouerait à la Lecter aussi ? ).
- Oui... On est curieux de connaitre les deux étoiles et moins, rigole Le Clan, fier de son clin d’œil aux 10 étoiles et plus de La Perfection du Crime ( Chronique du 12/12/2018).
- Campez le décor du festival de Cannes...
- Oh punaise de punaiserie ! S'étouffe La Rature... Non ?! C'est pas vrai ! Eh, les ploucs... Sortez vos appareils photos, je vais remonter le tapis rouge pour distribuer mon G-A Ratures ! Hurle t-elle, en se retournant vers un Blog et un Clan médusés.
Moi aussi... car là, je vous assure, elle se bidonne tellement qu'elle frappe du poing sur la table... Je secoue la tête, me détourne , reprends...
- ... Et partez à la découverte de ses coulisses. C'est ce que va nous faire découvrir Dusan, agent de sécurité immigré yougoslave. L'homme est un taiseux, genre nounours. Discret, discipliné, sportif, qui va être choisi pour faire partie de la garde rapprochée d'une star américaine, dont le film concourt pour la Palme d'or... Une mission spéciale qui ne va pas se dérouler comme un long fleuve tranquille.
- Ben quoi ? Ça n'a pas l'air mal du tout ! M'interrompt Le Clan, tandis qu'en périphérie, les lecteurs hochent la tête... C'est sympa comme décor...
- Les dessous du festival de Cannes, c'est intéressant, opine Le Blog.
- Bien sûr ! L'idée est incontestablement originale, le décor et le personnage intéressants Toutefois...
Un petit silence d'attente, un léger tintement...Celui d'une plume plongeant dans un encrier, le gémissement de plaisir d'une Rature en ébullition, je poursuis avant qu'elle ne nous régale d'une ineptie...
- Ce petit roman est loin de m'avoir convaincue. D'une part par le choix de la narration. En effet, le parti pris de raconter l'histoire par un narrateur omniscient, donne à l'intrigue un mouvement d'une grande platitude. D'autre part, cette même intrigue est occultée par de longues, bien qu'intéressantes, descriptions du festival, et des festivaliers, et l'on se rend compte très rapidement qu'elle se résume finalement en quelques lignes. On devine, dès le départ, les raisons pour lesquelles Dusan a été recruté, donc ce qui va se passer n'est absolument pas une surprise. De plus, en effleurant le passé trouble de Dusan, on s'attend, non seulement à en savoir plus, mais également à ce que cela ait une incidence dans l'action. Or, rien. Juste l'impression que cela ne sert qu'à ajouter quelques lignes supplémentaires pour meubler. Bref, le suspense n'est pas au rendez-vous. Je me suis lassée rapidement.
- C' est dommage car l'idée était sympathique, remarque Le Blog.
- Oui. Mais bien entendu, ce point de vue...
- Est totalement subjectif...Et bla et bla et re-bla, ricane La Rature dans une grande envolée de plume d'oie et de giclée d'encre cramoisie... Bref...
- Bien sûr ! L'idée est incontestablement originale, le décor et le personnage intéressants Toutefois...
Un petit silence d'attente, un léger tintement...Celui d'une plume plongeant dans un encrier, le gémissement de plaisir d'une Rature en ébullition, je poursuis avant qu'elle ne nous régale d'une ineptie...
- Ce petit roman est loin de m'avoir convaincue. D'une part par le choix de la narration. En effet, le parti pris de raconter l'histoire par un narrateur omniscient, donne à l'intrigue un mouvement d'une grande platitude. D'autre part, cette même intrigue est occultée par de longues, bien qu'intéressantes, descriptions du festival, et des festivaliers, et l'on se rend compte très rapidement qu'elle se résume finalement en quelques lignes. On devine, dès le départ, les raisons pour lesquelles Dusan a été recruté, donc ce qui va se passer n'est absolument pas une surprise. De plus, en effleurant le passé trouble de Dusan, on s'attend, non seulement à en savoir plus, mais également à ce que cela ait une incidence dans l'action. Or, rien. Juste l'impression que cela ne sert qu'à ajouter quelques lignes supplémentaires pour meubler. Bref, le suspense n'est pas au rendez-vous. Je me suis lassée rapidement.
- C' est dommage car l'idée était sympathique, remarque Le Blog.
- Oui. Mais bien entendu, ce point de vue...
- Est totalement subjectif...Et bla et bla et re-bla, ricane La Rature dans une grande envolée de plume d'oie et de giclée d'encre cramoisie... Bref...
- Nous seuls pouvons juger, décide Le Clan tandis que, toujours en périphérie, les lecteurs approuvent.
- Et si vous n'aimez pas, ça ne dure que 208 pages, assène Hannibal Lecter en me gratifiant d'un clin d’œil.
- Et si vous n'aimez pas, ça ne dure que 208 pages, assène Hannibal Lecter en me gratifiant d'un clin d’œil.
Le Blog et moi, échangeons un regard ( Navré ). Il hausse les épaules. Je lève lees yeux au ciel.
Amen... !
Amen... !
A bientôt...
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